-
Archives
- Michel Le Nobletz - Manuscrits
- Visites pastorales en Léon 1768-1777
- Enquêtes sur les paroisses sous le 1er Empire
- Enquête diocésaine sur le culte marial de 1856
- Enquête sur la mendicité de 1871
- Enquête sur les chapelles de 1869
- Enquête sur les chapelles de 1903
- Enquête sur la pratique du breton en 1902
- Enquête sur les presbytères de 1912
- Plans d'architectes
-
Evêques
- Ancien régime et Révolution
- Pierre Vincent Dombidau de Crouseilhes (1805-1823)
- Jean-Marie de Poulpiquet de Brescanvel (1824-1840)
- Joseph-Marie Graveran (1840-1855)
- René-Nicolas Sergent (1855-1871)
- Anselme Nouvel de la Fleche (1872-1887)
- Jacques-Théodore Lamarche (1887-1892)
- Henri-Victor Valleau (1893-1898)
- François-Virgile Dubillard (1900-1908)
- Adolphe Duparc (1908-1946)
- André Fauvel (1947-1968)
- Francis Barbu (1968-1988)
- Clément Guillon (1988-2007)
- Jean-Marie Le Vert (2007-2015)
- Laurent Dognin (2015-....)
- Prêtres
- Revues
- Livres
- Musique
- Images
- Dossiers
- Écoles
- Parcourir les contenus
- Parcourir les collections
- Parcourir les expositions
- A propos...
- Carte
Dubillard François-Virgile (1900-1908)
Titre
Dubillard François-Virgile (1900-1908)
Description
DUBILLARD François Virgile- Évêque de Quimper (Soye (Doubs) 16.2.1845 - Chambéry 1.12.1914).
"Prêtre du diocèse de Besançon (1869), supérieur du grand séminaire (1881), puis vicaire général de ce diocèse (1890), il fut, le 14 décembre 1899, nommé évêque de Quimper, où il entra en mars 1900. Son épiscopat à Quimper fut bref, mais particulièrement mouvementé. Il créa, en novembre 1900, une commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, ainsi qu'un musée diocésain; l'organe de ces deux institutions fut le Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie (BDHA), dirigé par les chanoines Abgrall et Peyron, et qui publia pendant quarante ans (1901-1942) une masse de documents et d’études sur l’histoire du diocèse. Au même moment, renaissait, sous une nouvelle forme, la revue Feiz ha Breiz, dont l'évêque contrôla très vite la rédaction. Le premier conflit violent entre l'évêque et son clergé éclata au printemps 1902, lors de l'élection qui opposa, dans la troisième circonscription de Brest, l'abbé Stéphan soutenu par l'évêque, à l'abbé Gayraud, député sortant, soutenu par le clergé. Cette affaire empoisonna littéralement les relations entre l'évêque et son clergé. D'après une tradition orale constante, une phrase imprudente aurait échappé à l'évêque: faisant allusion à «la tête dure du clergé breton», il aurait affirmé qu'il en viendrait à bout. Son opposition violente et farouche au Sillon n'arrangera pas les choses, car le jeune clergé finistérien y avait adhéré avec ferveur. Homme d'action et d'initiatives, l'évêque était doté d'un tempérament Très vif : il écrivait trop et trop vite. Son caractère autoritaire fit le reste. De ce point de vue, sa promotion à l'archevêché de Chambéry, le 16 décembre 1907, mettait fin à une situation difficile.
Ce fut cependant un évêque actif et courageux. Il tint en mars 1902 un synode au cours duquel il promulgua une remise à jour très nécessaire des statuts diocésains de Mgr Graveran. L'été 1902 fut mouvementé : c'était l'expulsion, à main armées, des communautés religieuses. Mgr Dubillard conseilla la « sécularisation » qui permit l'ouverture d'écoles Libres. L’automne 1902 s’ouvrit sur un énorme conflit avec Combes (Emile) qui interdisait l'usage de la langue bretonne dans les catéchismes et les prédications. L'évêque résista avec son clergé : 150 prêtres environ furent privés de leur traitement. Le système financier de compensation mis en place par Mgr Dubillard - et qui attira sur lui les foudres du gouvernement – rendirent moins sensibles dans ce diocèse les conséquences financières de la rupture du concordat. L'hiver 1902-1903 fut dramatique pour les marins-pêcheurs. Jamais, de mémoire d'homme, on ne connut une telle crise de la pêche: c'était la misère noire. L'évêque mit en place un comité très efficace pour l'aide aux familles. Survint ensuite la loi de Séparation, suivie de l'expulsion du clergé des séminaires et de certains presbytères. Les inventaires provoquèrent des manifestations parfois violentes, suivies d'emprisonnements. Cependant, vis-à-vis de son clergé, l’évêque commit l'erreur de quitter son évêché avant toute opération d'expulsion. Il donna une bonne structure à la fédération des oeuvres catholiques; réorganisa les catéchismes, fit édifier une belle chapelle au grand séminaire et qui fut transférée plus tard dans le nouvel établissement construit en 1933 par Mgr Duparc; fit ériger la monumentale statue de Notre-Dame des naufragés à la Pointe-du-Raz ; procura une position de replis au petit séminaire dans l'établissement du Likès à Quimper. Il quitta Quimper pour Chambéry le 23 janvier 1908, fut créé cardinal le 27 novembre 1911.
Chanoine Jean-Louis Le Floc’h
Michel Lagrée (dir.), La Bretagne, Paris : Beauchesne ; Rennes : Institut culturel de Bretagne, 1990 (Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine).
"Prêtre du diocèse de Besançon (1869), supérieur du grand séminaire (1881), puis vicaire général de ce diocèse (1890), il fut, le 14 décembre 1899, nommé évêque de Quimper, où il entra en mars 1900. Son épiscopat à Quimper fut bref, mais particulièrement mouvementé. Il créa, en novembre 1900, une commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, ainsi qu'un musée diocésain; l'organe de ces deux institutions fut le Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie (BDHA), dirigé par les chanoines Abgrall et Peyron, et qui publia pendant quarante ans (1901-1942) une masse de documents et d’études sur l’histoire du diocèse. Au même moment, renaissait, sous une nouvelle forme, la revue Feiz ha Breiz, dont l'évêque contrôla très vite la rédaction. Le premier conflit violent entre l'évêque et son clergé éclata au printemps 1902, lors de l'élection qui opposa, dans la troisième circonscription de Brest, l'abbé Stéphan soutenu par l'évêque, à l'abbé Gayraud, député sortant, soutenu par le clergé. Cette affaire empoisonna littéralement les relations entre l'évêque et son clergé. D'après une tradition orale constante, une phrase imprudente aurait échappé à l'évêque: faisant allusion à «la tête dure du clergé breton», il aurait affirmé qu'il en viendrait à bout. Son opposition violente et farouche au Sillon n'arrangera pas les choses, car le jeune clergé finistérien y avait adhéré avec ferveur. Homme d'action et d'initiatives, l'évêque était doté d'un tempérament Très vif : il écrivait trop et trop vite. Son caractère autoritaire fit le reste. De ce point de vue, sa promotion à l'archevêché de Chambéry, le 16 décembre 1907, mettait fin à une situation difficile.
Ce fut cependant un évêque actif et courageux. Il tint en mars 1902 un synode au cours duquel il promulgua une remise à jour très nécessaire des statuts diocésains de Mgr Graveran. L'été 1902 fut mouvementé : c'était l'expulsion, à main armées, des communautés religieuses. Mgr Dubillard conseilla la « sécularisation » qui permit l'ouverture d'écoles Libres. L’automne 1902 s’ouvrit sur un énorme conflit avec Combes (Emile) qui interdisait l'usage de la langue bretonne dans les catéchismes et les prédications. L'évêque résista avec son clergé : 150 prêtres environ furent privés de leur traitement. Le système financier de compensation mis en place par Mgr Dubillard - et qui attira sur lui les foudres du gouvernement – rendirent moins sensibles dans ce diocèse les conséquences financières de la rupture du concordat. L'hiver 1902-1903 fut dramatique pour les marins-pêcheurs. Jamais, de mémoire d'homme, on ne connut une telle crise de la pêche: c'était la misère noire. L'évêque mit en place un comité très efficace pour l'aide aux familles. Survint ensuite la loi de Séparation, suivie de l'expulsion du clergé des séminaires et de certains presbytères. Les inventaires provoquèrent des manifestations parfois violentes, suivies d'emprisonnements. Cependant, vis-à-vis de son clergé, l’évêque commit l'erreur de quitter son évêché avant toute opération d'expulsion. Il donna une bonne structure à la fédération des oeuvres catholiques; réorganisa les catéchismes, fit édifier une belle chapelle au grand séminaire et qui fut transférée plus tard dans le nouvel établissement construit en 1933 par Mgr Duparc; fit ériger la monumentale statue de Notre-Dame des naufragés à la Pointe-du-Raz ; procura une position de replis au petit séminaire dans l'établissement du Likès à Quimper. Il quitta Quimper pour Chambéry le 23 janvier 1908, fut créé cardinal le 27 novembre 1911.
Chanoine Jean-Louis Le Floc’h
Michel Lagrée (dir.), La Bretagne, Paris : Beauchesne ; Rennes : Institut culturel de Bretagne, 1990 (Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine).
Articles de collection
Mission et fêtes basilicales de 1901 à Saint-Pol de Léon
Brochure rapportant le récit fait en 1901 des deux événements qui ont marqué la paroisse : la mission et l'érection en basilique mineure de la cathédrale.
Lettres et Mandements de Mgr Dubillard
Ce recueil contient les documents suivants :Mandement du Vénérable Chapitre de l'Église Cathédrale de Quimper, au Clergé du Diocèse, annonçant la mort de Mgr Valleau, [27 decembre] 1898, Quimper, M. de Kérangal,1898.
Lettre de MM. Les Vicaires…
Sanction de la préfecture sur l'emploi abusif du breton dans les instructions religieuses et le catéchisme
Lettre du Préfet du Finistère à Mgr Dubillard, évêque de Quimper et Léon, pour commenter certains suppressions de traitements de prêtres.
Usage du breton et du français dans les instructions et catéchisme à Bénodet
Lettre de l'abbé Grall, recteur de Bénodet, à Mgr Dubillard, évêque de Quimper et Léon
Lettre de Léon Le Berre, dit Abalor, à Mgr Dubillard, évêque de Quimper et Léon
Critique faite par Léon Le Berre des termes utilisés par l'évêché de Quimper pour son enquête sur l'usage du breton et du français dans la prédication et le catéchisme.
Manifestation à Quimper en faveur des congrégations religieuses
Manifestants rassemblés entre le Mont Frugy et l'Odet non loin de la préfecture à l'occasion d'une réunion du Conseil général.
Position : 51 (88 vues)