Sergent René-Nicolas (1855-1871)

Titre

Sergent René-Nicolas (1855-1871)

Description

SERGENT René Nicolas - Évêque de Quimper (Corbigny (58) 12.5.1802 -Moulins (3) 25.7.1871).

"Prêtre du diocèse de Nevers, René Sergent exerça les fonctions de vicaire, curé, professeur, supérieur du petit séminaire et vicaire général. Il fut aussi recteur d'Académie de la Nièvre (1850-52). Il fut nommé évêque de Quimper le 6 février 1855. Très préoccupé de l'instruction religieuse du peuple, il publia de nombreux mandements à caractère doctrinal et fonda un journal hebdomadaire en langue bretonne, le Feiz ha Breiz en 1865. Il siégea pendant huit ans au conseil supérieur de l'instruction publique, dont il fut destitué en 1865 à la suite d'accrochages répétés avec le ministre Victor Duruy. Mgr Sergent administra bien son diocèse. Il rétablit les conférences ecclésiastiques pour la formation permanente du clergé ; donna une grande impulsion aux missions paroissiales, avec le concours des jésuites revenus à Quimper depuis 1840. Il favorisa aussi le développement de la dévotion mariale, et fit couronner Notre-Dame de Rumengol en 1858. Avec l'appui de l'architecte Le Bigot il entreprit la restauration nécessaire de l'intérieur de la cathédrale de Quimper. Il obtint la fondation de sept nouvelles paroisses, divisa le diocèse en archidiaconés, archiprêtrés et doyennés. Il encouragea le départ de prêtres aux missions lointaines, particulièrement en Haïti à la suite de Mgr Testard du Cosquer et à Burlington, dans l’état du Vermont aux Etats-Unis, à la demande de Mgr de Goesbriant. Ce mouvement, amorcé sous l'épiscopat de Mgr Graveran, ira toujours en s'amplifiant jusqu'au milieu du XXe siècle. Ultramontain sans partage, il extirpa du diocèse les derniers relents du gallicanisme, encouragea l'engagement des zouaves pontificaux au service du pape, fut un ardent défenseur de l'infaillibilité pontificale au concile de Vatican I. On dit que Pie IX l'appelait « mon sergent ». Il avait été candidat aux élections de 1848 dans la Nièvre et, à cette occasion, avait publié une profession de foi en faveur de la République. Lors des élections de 1871, les candidats républicains du Finistère ne manquèrent pas de le rappeler, ce qui mit l'évêque dans un grand embarras et lui causa beaucoup de chagrin. Il revenait d'une cure au Mont-Dore lorsqu'il mourut subitement dans le train à l'arrêt de la gare de Moulins dans la nuit du 24 au 25 juillet 1871."
Chanoine Jean-Louis Le Floc’h

Michel Lagrée (dir.), La Bretagne, Paris : Beauchesne ; Rennes : Institut culturel de Bretagne, 1990 (Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine).

Articles de collection

Lettres, Mandements et Règlements de Mgr Sergent
Ce recueil contient les documents suivants :Lettre pastorale de Mgr l'Évêque de Quimper et de Léon à l'occasion de son entrée dans le diocèse, [14 juin] 1855, 8 p. Lettre de son Excellence le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes, [4 août]…

Portrait de Mgr Sergent
Évêque de Quimper et Léon. Porte la mention "sacré en 1855, mort en 1871". Dans la toile, la colonne soutenant la Vierge porte la mention PIUS PIX DEDIT ROMA MDCCCLX.
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