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https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/7a51a3aa07c5a1d70bd033a0ef5ab23f.pdf
ae39b451b971d508176d967a568cfea9
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
<p> </p>
<div><br /><div>
<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1979
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar Brezoneg 50
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/56f308cd87a431e53ea10cd6bc52c924.pdf
ed22c7fb61ef71009851b897943aca9f
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1978
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 49
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/170b8bd830d136f103dfe164c46f2e19.pdf
0c342dddc358ef048be5ffd6857a8cd2
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 48
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/589a13602a852fde38b0a59c192137a7.pdf
00d08eedcabef71e909bf9f292fce3d7
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
<p> </p>
<div><br /><div>
<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 47
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/52cbfe56f5b307f59a79a23a431aeb69.pdf
95c053042f7216715875b8875b920041
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 46
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/eb62933d5578a4b556e389e9bb05e4b9.pdf
ef4d227d3f4493e3be4f168b928c578d
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 45
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/94a4100dd1c2a904cb9ab9362d403aa9.pdf
eb84a56b9a41044e3d19852f10f69d50
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
<p> </p>
<div><br /><div>
<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 44
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/7237c744090cfd9c6a254e3214221f7d.pdf
28e0fcb73dd382d36e02e0eb5e63043d
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 43
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/6a45b56e32d8fd8e7fe031dc1c7b9dda.pdf
7a955172733e041e278b654bd22c8808
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 42
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/0db1d58c5b3f58f6737e44592c52b151.pdf
f83789ca349b18917f10e676888474cc
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
<p> </p>
<div><br /><div>
<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 41
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/7133a0cb37981981efb051b0245c60c6.pdf
ca712b4323161e6bc0b5bb4f5dcbe9e9
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
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<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 40
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/d494f4fdba6feec9e7ddf50857e86009.pdf
2a0a92af6d19e89c3cd62b00e8b02616
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 39
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e32dae7025f3bf685d5dd6ac86eae98e.pdf
646d30de23b6dcfe07a31e239ad2f88f
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
<p> </p>
<div><br /><div>
<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
</div>
<div>
<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
</div>
</div>
Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 38
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/465e185c1e8a27cd75ae4a871b0afbae.pdf
a84cadfb907a19ab93060451e362e336
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 37
Type
The nature or genre of the resource
Périodique
-
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/265389a958d71fd2f0c4acfe8ccd34da.pdf
5615173eedfc2f156058c317cab1efb8
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Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg
Description
An account of the resource
<p>L’<em>Académie bretonne</em> est initialement fondée au Grand Séminaire de Quimper le 14 février 1894<a title="" href="#_ftn1">[1]</a> par six séminaristes, dans des conditions précaires : sans lieu ni directives, elle s’éteint rapidement, avant de connaître un nouvel essor en octobre 1901 sous l’impulsion du séminariste Jean-Marie Perrot. Outre l’aspect proprement pastoral, il s’agit ici d’étudier les aspects linguistiques et plus globalement développer la langue et l’histoire de la Bretagne. Des cours de breton sont organisés au grand séminaire, puis dans les séminaires de Vannes et Saint-Brieuc. En s’inscrivant dans une position mesurée sur la querelle de l’orthographe, la <em>Kenvreuriez</em> suit néanmoins les principes généraux du linguiste Le Gonidec, premier traducteur au XIXe siècle de la Bible en breton. Peu à peu se compose le lien entre la foi et la langue, <em>Feiz ha Breiz,</em> dans le contexte tendu de la séparation des Églises et de l’État. Les effectifs de l’Académie atteignent une soixantaine de personnes en 1914, soit 1/5 du nombre des séminaristes. La <em>Kenvreuriez</em> se maintient dans cette forme jusqu’à la Seconde guerre mondiale, poursuivant son œuvre. En 1936, pour la première fois, un professeur officiel de breton est nommé au grand séminaire, l’abbé Pierre-Jean Nédélec.</p>
<p>L’Académie est refondée le 23 juillet 1942 par M<sup>gr</sup> Duparc pour « maintenir et propager la langue bretonne dans le diocèse<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>. » Son président d’honneur en est le vicaire général Joncour, son président le chanoine François Le Ster (1888-1969), inspecteur général de l’enseignement libre. Autour de lui, Per-Yan Nédélec est nommé trésorier, l’abbé François Guivarc’h (1897-1974) aumônier au cours normal étant le secrétaire. Parmi les membres, le chanoine Favé, alors sous-directeur des œuvres ; avec ces prêtres diocésains des religieux OMI, montfortains, capucins ou jésuites, viennent apporter leurs connaissance de la langue. Cette même année l’étude du breton devient obligatoire dans toutes les écoles primaires libres du diocèse. En parallèle des travaux éditoriaux sont lancés, comme la traduction du catéchisme. <em>Va c’hatekiz bihan</em> et <em>Va c’hatekiz Krenn</em> sont publiés en 1943 sous l’impulsion de l’Académie. Un recueil de sermons bretons doit paraître en 1944 également, ainsi qu’une <em>Vie de Jésus</em> et une <em>Messe dialoguée pour les enfants</em>.</p>
<p>La Libération et la disqualification générale du mouvement breton au sortir de la deuxième Guerre Mondiale donnent un coup d’arrêt au développement de l’Académie. Elle réapparait cependant, sous une autre forme, dans le sillage du concile Vatican II. C’est l’époque où la culture bretonne sous toutes ses formes revient en force auprès des jeunes générations, quand radio et même la télévision débutante commencent à émettre en breton. Les catholiques bretonnants peuvent encore rencontrer une certaine incompréhension de la part de l’Église officielle qui ne propose quasiment aucun texte brittophone pour la célébration des offices : « beaucoup de militants bretons se demandent si c’est consciemment que l’Église en Bretagne participe au déracinement culturel des bretons<a title="" href="#_ftn3">[3]</a>… »</p>
<p>L’Académie bretonne assure alors la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire, selon les principes déterminés par le Concile et la constitution sur la liturgie <em>Sacrosanctum Concilium</em> promulguée le 4 décembre 1963. Au diocèse de Quimper, la <em>Kenvreuriez</em> est désormais dirigée par M<sup>gr</sup> Visant Favé (1902-1997), évêque auxiliaire réputé pour ses talents de bretonnant. Dans son équipe, il dirige les pères Per-Yann Nédélec (1911-1971), archiviste diocésain et président de la Société archéologique du Finistère ; Joseph Seité (1919-1985), disciple de l’abbé Perrot, membre actif du <em>Bleun-Brug</em> et animateur des émissions bretonnes à la radio ; François Élard (1910-1988) qui travaille sous la direction de M<sup>gr</sup> Favé à la traduction de l’Apocalypse, des Épitres de Saint-Paul et du<em> Testament Nevez </em>(1988) ; Laurent Bleuven (1898-1980), directeur de la revue missionnaire <em>Lizeri Breuriez ar feiz</em> depuis 1965 ; les frères des écoles chrétiennes Corentin Riou (1913-1995) et Vincent Seité (1908-1994), auteur d’un dictionnaire et d’une méthode de breton. Lors du décès du chanoine Nédélec en 1971 sa nécrologie évoque la <em>Vision d’Ezekiel</em> qu’il était alors en train de traduire et qui fut lue lors de ses obsèques.</p>
<p>Dans la même période les initiatives sont multiples autour de la valorisation de la langue bretonne. Une commission interdiocésaine pour la traduction des textes liturgiques se met en place en 1965. « Il y a quinze ans, dès que le Saint-Siège autorisé les premiers essais de langue vernaculaire en liturgie, l’Evêque de Quimper obtint le bénéfice de ces mesures pour le breton et fit éditer, en 1950, un rituel latin-breton toujours valable. En 1964, après la promulgation de la constitution conciliaire sur la liturgie, les évêques de Bretagne firent les démarches pour faire reconnaitre le breton comme langue liturgique. Et, en septembre de la même année, fut mise sur pied la Commission interdiocésaine des textes liturgiques en breton, sous la présidence de S. Exc. M<sup>gr</sup> Favé, avec le concours de prêtres et de laïcs<a title="" href="#_ftn4">[4]</a>. » Deux ans plus tard, le diocèse de Saint-Brieuc publie des prières eucharistiques en breton. En 1972, M<sup>gr</sup> Barbu donne son imprimatur pour un Missel et lectionnaire breton.</p>
<p>La <em>Kenvreuriez</em> reconstituée assure ainsi la traduction de textes liturgiques, à commencer par l’<em>Ordo missae</em>, puis le lectionnaire breton des dimanches et fêtes. Les textes sont publiés dans des cahiers ronéotés reprenant le nom de <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>. « Ce titre fait revivre l’association qui, au séminaire de Quimper, rassemblait les séminaristes attachés à la langue bretonne, pour l’apprendre ou pour s’y perfectionner. »</p>
<p>D’autres ouvrages d’importance suivent, comme l’Evangile en breton <em>Aviel Jezuz Krist</em> (1982), le <em>Testamant nevez eil lodenn</em> (1988), puis le <em>Leor an overenn hag ar zakramanchou</em>, publié en 1997 par Minihi Levenez, le centre spirituel bretonnant qui se place alors en héritier de la <em>Kenvreuriez ar brezoneg</em>.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> Sur la première <em>Kenvreuriez</em>, voir Christian Brunel, « L’Académie bretonne au grand séminaire de Quimper », <em>Les parlers de la foi</em>, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995.</p>
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<div>
<p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 30 juillet 1943, p. 236-237.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref3">[3]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 20 juin 1971, p. 376.</p>
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<p><a title="" href="#_ftnref4">[4]</a> <em>Semaine religieuse de Quimper et Léon</em>, 12 mars 1965, p. 197.</p>
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Texte
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Kenvreuriez ar brezoneg 36
Type
The nature or genre of the resource
Périodique